“Je suis perfectionniste”. Cette phrase, complétée d’un sourire dédouaneur, vient souvent tenter de justifier une certaine exigence ou parfois même gagner un peu plus de temps.
Dans sa quête excessive d’idéal, le perfectionniste vise à atteindre une forme d’excellence qui n’est pas toujours sans conséquences.
Quand peut-on alors le considérer comme étant sain ou toxique? Comment peut-on se libérer des comportements nocifs qu’il engendre?
Rechercher la perfection, c’est courir après l’inatteignable. Lorsqu’on complète une tâche, c’est le jugement que l’on attribue à sa réalisation qui vient déterminer sa justesse. Et le jugement ici, n’a rien d’universel.
Ce que l’on recherche à travers la réalisation de quelque chose de “parfait”, c’est avant tout un sentiment.
La perfection rassemble des sentiments d’équilibre, d’exactitude, de plénitude…et c’est ce désir profond de ressentir intensément la justesse qui peut être traduit à travers le perfectionnisme.
Trouver le mot exact, la chanson idéale, la couleur impeccable, pour créer l’idylle capable de combler un désir profond d’intensité.
Ceux qui présentent par exemple une hyperstimulabilité psychique, notamment les personnes créatives ou douées, expriment un besoin inné de précision, de beauté, de justesse.
Dans ce cas, le perfectionnisme s’exprime à travers la motivation qui va permettre de créer quelque chose de beau. Chaque détail compte et vient parfaire le sentiment que générera le résultat final.
Ex: Corriger, réécrire, trouver les mots exacts… pour créer un chef d'œuvre littéraire.
Le perfectionnisme agit donc plutôt comme un allié qui vient nourrir un besoin inné qui se manifeste par exemple à travers une intense curiosité intellectuelle.
Pourtant, il peut vite devenir toxique lorsqu’atteindre des standards d’excellence devient l’unique accès à l’amour et l’acceptation.
Bien que l’on ne naisse pas avec un perfectionnisme malsain, celui-ci prend généralement racine dans notre enfance.
Ex: Tu étais bon à l’école, peut-être même parfois en avance sur tes pairs.
Tes parents et professeurs te félicitaient pour tes résultats scolaires, soit pour ton “intelligence” et tu en es peut-être venu à croire que l’amour et l’acceptation dépendent de ta réussite.
Plus tard, tu te sentiras obligé d’être parmi les meilleurs, de “réussir” selon les standards que tu as définis inconsciemment.
Ces comportements d'exigence excessive envers soi font souvent place à des mécanismes de procrastination (si je ne le fais pas = je ne peux pas échouer) ou encore des troubles anxieux (ce que je fais détermine ce que je suis = si ce que je fais n’est pas parfait, je ne vaux rien).
Ces comportements ayant été appris, ils peuvent cependant être désappris pour développer des scénarios plus sains !
Comment s’y prendre?
Re-définis ta notion de la réussite
Recherche la sérénité plutôt que la perfection. Qu’est-ce qui réellement compose ta réussite? Qu’est-ce que tu veux ressentir?
Et si c’était le chemin qui était plus important que l’arrivée?
Puise la richesse dans l’imperfection
Qu’as-tu appris de tes erreurs? Quelle compétence as-tu développée à travers ce projet?
Les stratégies du “tout ou rien” ne font qu'accroître la pression que tu t’infliges.
As-tu déjà entendu parler du concept japonais Wabi Sabi?
Challenge ton discours négatif intérieur:
De quoi as-tu peur? De quoi essaies-tu de te protéger? De quoi as-tu besoin?
Fais état de tes croyances et surtout développe l’estime de soi > Lis mon article pour t’aider dans cette démarche.
La procrastination ne te protège de rien !
On a bien compris que si tu attendais la dernière minute tu t’accorderais un peu plus d’indulgence quant au jugement de la qualité de ton travail mais ça ne t’aide pas. Tu ne fais qu’accumuler du stress supplémentaire et limiter tes capacités.
Décompose la tâche en petites étapes et avance petit à petit.
C’est un des points que l’on travaille en coaching dans mes accompagnements individuels. Réserve une consultation gratuite de 30 mn pour en discuter !
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